Aujourd’hui :
Les dessous assez trouble nu nucléaire français
On en cache beaucoup sous le tapis…
Pour en savoir plus sur le dessous des cartes de cette affaire, où Areva a acheté 2,5 milliards de dollars Uramin, petite société minière basée dans un paradis fiscal, sur la seule base des allégations optimistes du cabinet SRK, embauché par Uramin pour assurer de la qualité de ses gisements d’Uranium encore inexploités.
Areva a acheté Uramin à prix d’or, après une spéculation boursière qui a fait flamber le prix d’Uramin et à laquelle Areva a participé en achetant des actions, et ce, sans déléguer qui que ce soit en interne pour faire des vérifications de terrain et s’assurer que les mines soient riches et exploitables. On a cru sur parole ce cabinet, mandaté par les 2 co-fondateurs d’Uramin, spécialistes du boursicotage et de la création puis revente avec gros profit de petites structures.
L’un avait déjà essayé d’arnaquer Areva concernant des mines en Indonésie, et l’autre était sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Corée du Sud…
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C’est le banquier Belge Daniel Vouters, embauché par Areva après à la fermeture de la banque pour laquelle il travaillait, la Belgolaise, au Congo, suite à des malversations et du trafic d’armes, qui a négocié la transaction. Une négociation initiale sans fourchette de prix, contrairement à tous les usages, et qui a laissé la possibilité à Uramin de faire monter les prix via une spéculation boursière, basée sur la révélation savamment orchestrée « d’expertises » - aujourd’hui introuvables - assurant de l’énorme « potentiel » des gisements d’Uramin.
Emission Radio France Inter – Rendez-Vous avec X, Janvier 2015 :
« Areva et le scandale UraMin p1&2 »
https://www.youtube.com/watch?v=202b2NlQw5E
Areva a donc acheté, à l’issue d’un processus de mise aux enchères, la société Uramin, pour 2,5 milliards de dollars en 2007. Les fondateurs d’Uramin affirmant n’avoir touché qu’un peu plus de 600 millions d’euros (pour une mise initiale de 100 000 livres !), où est passé le reste de l’argent ? Visiblement, cela pourrait être dans des caisses noires destinées à financer en secret des personalités, notamment Sud-africaines, pour l’obtention par Areva de futurs contrats d’EPR en Afrique, et en particulier en Afrique du Sud. Malheureusement, le pays a ensuite annulé ses projets de commandes d’EPR à Areva… Pour en savoir plus, voir :
Documentaire Pièces à Conviction, 2016 : « Areva, de fiasco en scandale d'Etat »
https://www.youtube.com/watch?v=ErEOsV3var0
Pour des informations approfondies :
Un dossier Médiapart sur le sujet :
https://www.mediapart.fr/journal/dossier/economie/areva-dans-le-scandale-duramin
Un fiasco qu’on a longtemps essayé de cacher :
https://www.mediapart.fr/journal/france/041214/scandale-uramin-omerta-chez-areva?onglet=ful
Une spéculation boursière savamment orchestrée et un processus d’achat bien mal « conseillé », permettant le pillage des comptes d’Areva (et par ricochet, des contribuables chargé de renflouer ensuite) :
Une enquête qui se heurte à des montages financiers bien organisés, mêlant sociétés écrans et paradis fiscaux, et impliquant des banques et des fonds d’investissement : 427 bénéficiaires de l’achat d’Uramin. Or, Areva, après avoir officiellement « perdu » la liste, fournit finalement une liste expurgée de seulement 84 bénéficiaires ! Heureusement que des personnes précautionneuses avaient conservé les listes initiales…
https://www.mediapart.fr/journal/france/020216/la-recherche-des-actionnaires-duramin?onglet=full
Un achat surévalué, afin d’alimenter des caisses noires pour « graisser la patte » d’officiels en vue d’obtenir de nombreux contrats d’EPR en Afrique ?
Des conséquences dramatiques pour Areva… pour le contribuable, et pour les employés :
Et pourtant les responsables ne semblent pas inquiétés outre mesure, dans un premier temps (Légion d’Honneur accordée par François Hollande à Anne Lauvergeon en 2014, qui réussit à obtenir 1,5 millions d’euros d’indemnités de départ, projet de mandats ministériels ou de direction prestigieuse de grandes entreprises ou institutions françaises, en commençant à intégrer le Conseil d’Administration d’EADS, etc…) :
https://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/areva-devra-bien-payer-anne-lauvergeon_1426537.html
https://www.mediapart.fr/journal/france/280113/eads-la-republique-des-intouchables?onglet=full
Pourtant le scandale a été trop grand, et elle devra se « contenter » d’une plus petite structure, mais promise à un bel avenir :
Cependant, la roue tourne, et même Anne Lauvergeon est rattrapée. Elle est mise en examen pour avoir maquillé la vérité concernant les comptes d’Areva et diffusé de fausses informations – mais elle minimise et ne veut pas porter seule la responsabilité de ces décisions prises par une entreprise détenue à plus de 80 % par l’Etat à l’époque. L’esprit de corps (elle est issue de l’Ecole des Mines), et les relations politiques semblent avoir joué à plein dans la « découverte » si tardive de ce scandale financier…
https://www.lelibrepenseur.org/affaire-uramin-lex-patronne-dareva-anne-lauvergeon-mise-en-examen/
https://www.lejdd.fr/Economie/UraMin-Anne-Lauvergeon-met-Gueant-en-cause-785631
Même si Anne Lauvergeon se défend bec et ongles, il est gênant de voir que même son mari a spéculé aussi sur la montée des cours d’Uramin avant son achat par Areva. Sa plus-value de 300 000 euros, transitantn mais de façon trop visible, par des paradis fiscaux, pourrait s’apparenter à un délit d’initié…
Qu’adviendra-t-il de ces mises en examen, dans « la République des Intouchables » ?
Rien ne semble avoir changé, depuis l’époque des privilèges : on compte toujours avec impunité sur le petit peuple pour payer les pots cassés (ici, 5 milliars d’euros), via des impôts écrasants… et pendant ce temps-là, on lui dit qu’il faut rogner sur les prestations sociales et services publics, parce que « les caisses sont vides »…